
Louis Auguste blanqui
Il était le compagnon d’action et d’incarcération de Barbès ‘Le capital est du travail volé’ disait-il !
Surnommé ‘l’enfermé’ né le 8 février 1805 à Puget-Théniers et mort le 1er janvier 1881 à Paris, il eut une longue vie et a donné plus d’1/2 siècle à la cause de la révolution !
Révolutionnaire républicain socialiste français, il est resté 35 ans de sa vie en prison, il prit part à différentes conspirations antimonarchistes et fut à la tête de plusieurs Sociétés Secrètes. Son journal s’appelait ‘Ni Dieu, ni Maître’ et il parcourut la France pour diffuser ses idées. A la différence de Barbès, Blanqui est un véritable théoricien de la révolution et du socialisme français dont on retrouve l’influence jusque dans le Léninisme. Il laisse une œuvre importante et de nombreux inédits déposés à la Bibliothèque Nationale de France. Ses obsèques seront suivies par 100 000 personnes.
Blanqui et Barbès sont des républicains de la même génération, de la même veine. Ils se côtoient depuis 1836 et se connaissent bien en caractère et doctrines. Ils se rejoignent dans le sacrifice de leur liberté consentie et sont des révolutionnaires intransigeants. Mais Barbès est fasciné par Blanqui. Aurait-il été son mauvais génie ?
Il faut donc insister sur leur relation : le 10 mars 1836, ils sont arrêtés par la police, ils sont en train de charger des cartouches dans l’appartement qu’ils partageaient ‘rue de l’Oursine’ à Paris (‘Affaire des Poudres’). Barbès est condamné à 1 an de prison et amnistié en 1837. Après être resté un temps à Carcassonne, il revient à Paris en 1838 et retrouve Blanqui pour former la ‘Société Secrète des Saisons’ qui comprend 900 membres en 1839 et ils tentent 1 coup d’état à Paris le 12 mai en occupant l’Assemblée, l’Hôtel de Ville et le Palais de Justice.
Les armes faisant défaut, c’est un échec et Barbès sera condamné à mort puis gracié par l’intervention de V.Hugo.
L’échec du coup d’état de 1839 amène le divorce Barbès - Blanqui ce qui nuira profondément à l’extrême gauche de la Révolution de 1848. Blanqui, chef de ce coup, semble avoir cru que Barbès était resté à l’écart pendant un certain temps abandonnant ses camarades insurgés. De ce fait, celui-ci libéré de prison en 1848 semble s’être mis à la disposition des révolutionnaires modérés afin de contrecarrer Blanqui. Guidé par Lamartine, il forme le ‘Club de la Révolution’ pour contrer la ‘Société Centrale Insurrectionnelle’ de Blanqui, prudemment rebaptisée ‘Société Républicaine Centrale’. Le 16 avril, Barbès nommé Colonel de la Garde Nationale du 12ème arrondissement, entraîne ses troupes contre une manifestation ouvrière menée par Louis Blanc et Blanqui. Les ouvriers exigeaient un programme social plus actif et surtout l’ajournement des élections à l’Assemblée Nationale Constitutive.
En mars 1848, l’hostilité entre les 2 hommes éclate au grand jour et en quelques années ils arrivent à se détester. La publication d’un document par le journaliste Taschereau (tiré des dossiers de police) prouverait que Blanqui avait trahi ses camarades conspirateurs en 1839. Un bon nombre d’historiens jugent maintenant probable que ce document était un faux diffusé (sous forme de fuites) par le gouvernement pour le déstabiliser. Barbès a cru à son authenticité.
Donc, tout au long de leur vie Barbès et Blanqui se sont donc affrontés (des frères ennemis dirait-on aujourd’hui !) même en prison et surtout à Belle-Ile-en-Mer.
Roger Merle raconte qu’ils s’affrontaient comme des ‘ fauves ivres de carnage’.
Blanqui n’est pas sorti des cachots avec la même auréole que Barbès. On se méfiait de lui. Son aspect physique s'était encore enlaidi par la prison et il n’inspirait que la crainte ; les souffrances physiques l’avaient rendu amer. Tocqueville écrivait qu’il avait ‘des joues hâves et flétries, des lèvres blanches, l’air malade, méchant et immonde, une pâleur sale, l’aspect d’un corps moisi, point de linge visible, une longue redingote noire collée sur des membres grêles et décharnés ; il semblait avoir vécu dans un égout et en sortir » !
Tandis que Barbès meurt, Blanqui connaît sa plus grande période : la Commune !
Surnommé ‘l’enfermé’ né le 8 février 1805 à Puget-Théniers et mort le 1er janvier 1881 à Paris, il eut une longue vie et a donné plus d’1/2 siècle à la cause de la révolution !
Révolutionnaire républicain socialiste français, il est resté 35 ans de sa vie en prison, il prit part à différentes conspirations antimonarchistes et fut à la tête de plusieurs Sociétés Secrètes. Son journal s’appelait ‘Ni Dieu, ni Maître’ et il parcourut la France pour diffuser ses idées. A la différence de Barbès, Blanqui est un véritable théoricien de la révolution et du socialisme français dont on retrouve l’influence jusque dans le Léninisme. Il laisse une œuvre importante et de nombreux inédits déposés à la Bibliothèque Nationale de France. Ses obsèques seront suivies par 100 000 personnes.
Blanqui et Barbès sont des républicains de la même génération, de la même veine. Ils se côtoient depuis 1836 et se connaissent bien en caractère et doctrines. Ils se rejoignent dans le sacrifice de leur liberté consentie et sont des révolutionnaires intransigeants. Mais Barbès est fasciné par Blanqui. Aurait-il été son mauvais génie ?
Il faut donc insister sur leur relation : le 10 mars 1836, ils sont arrêtés par la police, ils sont en train de charger des cartouches dans l’appartement qu’ils partageaient ‘rue de l’Oursine’ à Paris (‘Affaire des Poudres’). Barbès est condamné à 1 an de prison et amnistié en 1837. Après être resté un temps à Carcassonne, il revient à Paris en 1838 et retrouve Blanqui pour former la ‘Société Secrète des Saisons’ qui comprend 900 membres en 1839 et ils tentent 1 coup d’état à Paris le 12 mai en occupant l’Assemblée, l’Hôtel de Ville et le Palais de Justice.
Les armes faisant défaut, c’est un échec et Barbès sera condamné à mort puis gracié par l’intervention de V.Hugo.
L’échec du coup d’état de 1839 amène le divorce Barbès - Blanqui ce qui nuira profondément à l’extrême gauche de la Révolution de 1848. Blanqui, chef de ce coup, semble avoir cru que Barbès était resté à l’écart pendant un certain temps abandonnant ses camarades insurgés. De ce fait, celui-ci libéré de prison en 1848 semble s’être mis à la disposition des révolutionnaires modérés afin de contrecarrer Blanqui. Guidé par Lamartine, il forme le ‘Club de la Révolution’ pour contrer la ‘Société Centrale Insurrectionnelle’ de Blanqui, prudemment rebaptisée ‘Société Républicaine Centrale’. Le 16 avril, Barbès nommé Colonel de la Garde Nationale du 12ème arrondissement, entraîne ses troupes contre une manifestation ouvrière menée par Louis Blanc et Blanqui. Les ouvriers exigeaient un programme social plus actif et surtout l’ajournement des élections à l’Assemblée Nationale Constitutive.
En mars 1848, l’hostilité entre les 2 hommes éclate au grand jour et en quelques années ils arrivent à se détester. La publication d’un document par le journaliste Taschereau (tiré des dossiers de police) prouverait que Blanqui avait trahi ses camarades conspirateurs en 1839. Un bon nombre d’historiens jugent maintenant probable que ce document était un faux diffusé (sous forme de fuites) par le gouvernement pour le déstabiliser. Barbès a cru à son authenticité.
Donc, tout au long de leur vie Barbès et Blanqui se sont donc affrontés (des frères ennemis dirait-on aujourd’hui !) même en prison et surtout à Belle-Ile-en-Mer.
Roger Merle raconte qu’ils s’affrontaient comme des ‘ fauves ivres de carnage’.
Blanqui n’est pas sorti des cachots avec la même auréole que Barbès. On se méfiait de lui. Son aspect physique s'était encore enlaidi par la prison et il n’inspirait que la crainte ; les souffrances physiques l’avaient rendu amer. Tocqueville écrivait qu’il avait ‘des joues hâves et flétries, des lèvres blanches, l’air malade, méchant et immonde, une pâleur sale, l’aspect d’un corps moisi, point de linge visible, une longue redingote noire collée sur des membres grêles et décharnés ; il semblait avoir vécu dans un égout et en sortir » !
Tandis que Barbès meurt, Blanqui connaît sa plus grande période : la Commune !