L'après Barbès

Une rue, un boulevard, une statue… autant de symboles sur notre chemin qui rappellent le passé et dans ce cas précis du personnage, un idéal républicain. Barbès s’est distingué par une vie vécue en prison alors qu’il clamait, ne l’oublions pas, ‘VIVRE LIBRE OU MOURIR’ … les moqueurs d’aujourd’hui pourraient penser qu’il s’agissait peut-être là d’un outil de marketing politique ou d’une faille de l’individu comme le laisse entendre Roger Merle !

Sa statue à carcassonne

Le 26 septembre 1886, on inaugure à Carcassonne sur le Boulevard Barbès (depuis 1883) la statue  érigée en son honneur . Elle est l'œuvre d’un sculpteur régional réputé,  Joseph Falguière (né à Toulouse en 1831, décédé à Paris en 1900).
Falguière était entré au musée des Beaux-Arts en 1876. Dans les nombreux portraits de Barbès il en choisit un au Donjon de Vincennes en 1849  afin de lui servir de modèle « Il offre un héros pensif et élégant dans sa redingote cintrée, réservé voire intellectueL ». Ce monument a bénéficié d’une souscription organisée par le Cercle républicain de Carcassonne. L’inauguration donna droit à des manifestations, des fêtes. Achille Rouquet écrivit cet hymne :

Taillé d’un bras puissant,
Ayant au front l’étoile,
Qui allume l’immortalité,
Nous avons vu surgir,
Dégagé de son voile,
L’apôtre de  l’humanité .

  • La statue visible aujourd'hui

La statue fut  décapitée et arrachée de son socle en 1942 pour être fondue sous le régime de Vichy. En 1948, le parti communiste audois organisa un comité chargé de la réfection du monument. Il faudra attendre 1952 pour que le Conseil Municipal accorde sa restauration  et outre les fonds municipaux, une souscription publique servit à financer  la nouvelle statue réalisée par Manaut et Gisclard-Cau.


Le musée des beaux arts de carcassonne

Celui-ci lui à rendu hommage par une exposition "Armand Barbès et la Révolution de 1848" du 6 novembre 1998 au 2 février 1999.

Rues et Boulevards

La rue Rambuteau à Paris en 1848 avait été débaptisée par le gouvernement provisoire et appelée ‘rue de la République’ mais comme le nouveau nom n’avait pas encore été inscrit, quelques citoyens eurent l’idée de donner à la rue le nom de Barbès. Mais celui-ci écrivit le 30 Mars 1848 à ce sujet : «Il paraît  disait-il que dans quelques coins de la rue Rambuteau, mon nom a été mis à la place de l’ancien titre. Je n’ai pas besoin de dire que je ne mérite en aucune façon cet honneur. Je ne vois qu’une marque d’affection donnée par quelques amis. Mais, comme la voie publique n’est pas faite pour servir d’enseigne aux sentiments privés, je prie la municipalité de Paris de faire effacer mon nom et de la faire remplacer partout par le nom de la République décerné à cette rue par le gouvernement provisoire ».


De très nombreuses villes ont des rues ou des boulevards au nom de Barbès. On peut citer : Limoges, Le Havre, Rennes, Vanves, St Nazaire, La Seyne sur Mer, Saint Etienne de Rouvray, Houilles, Villefranche de Lauragais, Nïmes Saint Laurent de la Salanque, Lézignan, Sigean, Port la Nouvelle et bien sûr Carcassonne...

Boulevard barbès à Paris

Barbès est un espace urbain. c'est en 1882 par un décret du 12 mai que la fraction du boulevard Ornano comprise entre le boulevard de Rochechouart et la rue Ordener reçoit le nom de boulevard Barbès.
Ernest Baraldi, un des rois du musette a composé sa ‘Mademoiselle Java’ à la rencontre des 2 rues Barbès et Magenta juste à l’immeuble d’angle (œuvre de l’architecte Goblet) coin de rue qui apparemment  a fortement inspiré son imagination musicale ! (on retrouve une affiche jaunie sur un document de quartier).

Métro Barbès-Rochechouart

Ouverte en 1903 lors de la création de la ligne 2, sous le nom «Boulevard-Barbès», la station a pris cette dénomination le 15 octobre 1907 pour l’arrivée de la ligne 4.
Elle fait référence à Armand Barbès (1809-1870), un opposant à la monarchie de Juillet, mais aussi à Marguerite de Rochechouart de Montpipeau, abbesse de Montmartre au XVIIIe siècle.

Ce qui en fait l’une des rares stations à porter un nom de femme.
Par ailleurs, l’histoire du lieu est marquée par le meurtre d’un soldat allemand en 1941 par Pierre Georges, dit colonel Fabien. 

Cette portion de métro est aérienne. 

Anecdote : le 10 août 1903, il y a eu un incendie à la station de métro Barbès à Paris. Le feu a démarré à la rame 43 qui se dirigeait vers Nation. Le matériel à l’époque étant du bois et sur  essieux, l’accident tragique a entraîné 77 victimes écrasées par la foule ou asphyxiées par la fumée.

Les guadeloupéens à paris

Un Comité des Ultramarins pour la mémoire d'Armand Barbès (CUMAB) a vu le jour le 25 janvier 2014 avec pour objet de rendre hommage à Armand Barbès.

A villalier

Ancienne mairie

Ancienne mairie

(nouvelle mairie)

Nouvelle mairie